Trente-neuf noms à coucher sur une liste : voilà notamment l'un des défis que doivent relever les candidats à la prochaine élection municipale de mars prochain. Et comme les quatre têtes des listes, déclarées ou potentielles, connues à ce jour sur La Ciotat, sont des hommes (sic !), ce sont également dix-neuf femmes, parité oblige, que ces listes devront inclure.
"Ce qui n'est aujourd'hui nullement compliqué, assure Karim Ghendouf, la tête de liste de "La Ciotat nous rassemble" (Union de la gauche). Et ne l'a d'ailleurs jamais été".
"On en a même trop", sourit de son côté Bernard Chabaud de la liste "Vivre La Ciotat". Le candidat indépendant affirme même avoir déjà ses "39 noms" parmi lesquels Claudine Colace, Ali Temine, Nathalie Laconi, Charles Trottet, Isabelle Ficara ou Marcel Bianchi. "Une équipe d'habitants de La Ciotat, des amis depuis très longtemps, là depuis 2001", souligne le conseiller municipal, en lice pour la troisième fois.
"Les 10-12 premiers" vendredi
Côté Front national, Yann Farina clame, lui aussi, sa sérénité. En 2008, le candidat frontiste n'avait pu aller au bout faute d'un nombre de colistiers suffisants.
Vendredi prochain, la tête de liste de "La Ciotat bleu Marine, présentera officiellement "une grande partie" de ses colistiers. En fait "les dix-douze premiers". Seulement ? "Oui, car nous souhaitons encore laisser la chance à ceux qui le veulent de nous rejoindre", explique Yann Farina tout en affirmant que constituer sa liste est cette fois "assez facile. Nous avons connu un engouement dès le début de la campagne. L'arrivée à mes côtés d'Hervé Itrac, avocat connu et reconnu, a aussi facilité beaucoup de choses".
Le Rassemblement bleu Marine affiche d'ailleurs fièrement ses ralliements, de Bernard Lubrano, l'ancien président de l'association des commerçants du centre-ville, à l'ex-membre du Modem Richard Dufauret en passant par l'ancien responsable de la brigade de gendarmerie de Cassis, le major Raffaelli, aujourd'hui à la retraite ou Claude Dufour, le conciliateur de justice.
"Un mixage..."
"Une liste doit être à l'image de la ville et de ses habitants, un mixage social, professionnel, géographique...", reprend Karim Ghendouf. Si sa liste "La Ciotat nous rassemble" est "encore à peaufiner", elle se dessine clairement depuis l'accord signé avec le PS puis Europe Ecologie-les Verts. "Nous avons défini une répartition des personnalités à parité, explique le chef de file de l'union de la gauche. Équité entre le PS et le PC , 3-4 personnes pour EELV, 6 ou 7 pour la société civile..." Sur le dernier tract distribué se retrouvent ainsi en photo, la socialiste Christine Abattu, bien sûr, numéro 2 mais aussi, Jean-Louis Lesavre, Marianne Chrétien, François Rensch, Cathy Tolvaly, Christophe Maitrepierre, Régine Emiren, Muriel Duran ou Elsa Cayron. Par contre, point de Jean-Pierre Repiquet, (tête de liste en 2008) dans cette liste d'union. "'Je me suis laissé écarter, explique le conseiller municipal PS, car je ne suis plus en phase ni avec la fédération ni avec la section locale. J'ai d'ailleurs démissionné du PS il y a une quinzaine de jours", souligne-t-il après avoir aussi eu "l'impression d'assister à un banquet de cannibales".
"Au bout" de leurs "fonctions"
Et le maire et son équipe, dans tout cela direz-vous ? Ils vont "au bout" de leurs "fonctions", explique Patrick Boré. C'est seulement après le 10 février et le vote du budget en conseil municipal que le maire, déjà investi par l'UMP, se "déterminera". Et même si les grandes manoeuvres ont en coulisse bel et bien débuté, tout autant que le jeu des égos, en attendant Patrick Boré rappelle simplement qu'avant de constituer une liste, il "faut un projet". Ensuite seulement viennent "les hommes et les femmes qui pourront le mener au mieux".
En l'occurrence, le futur candidat compte faire confiance à l'équipe actuelle qu'il juge "unie, soudée" et ayant "fait ses preuves" même s'il n'exclut pas d'amener du "sang neuf". Mais en bon pharmacien à dose "homéopathique", promet-il.
L'APPEL DE L'UNION DE POUR LA CIOTAT
L'association "Union pour La Ciotat" qui compte dans ses rangs quatre adjoints et deux élus municipaux de la majorité a appelé samedi Patrick Boré à se déclarer officiellement candidat à l'élection municipale, par la voix de Jean-Louis Bonan."Un maire efficace qui a bougé La Ciotat dans le bon sens", a souligné le président de l'association. Nous appuierons sa candidature de toutes nos forces". L'adjoint au tourisme s'est aussi positionné pour "continuer" son action dans l'équipe que constituera le candidat UMP. À ses côtés, Guy Patzlaff, l'actuel premier adjoint est resté beaucoup plus vague sur ses intentions même s'il a reconnu qu'Union pour La Ciotat était "prête à renouveler le bail". N'affichant pas clairement ses intentions de poursuivre, il a simplement expliqué que "c'est le maire qui a les cartes en mains". À titre personnel et au nom de l'association, Jean-Louis Bonan a en tout cas souhaité que Guy Patzlaff "soit renouvelé".
Richard Lopez
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